L'échange des princesses, de Marc Dugain

Visuellement, c'est un enchantement, la reconstitution de l'époque est magnifique.

L'histoire est touchante et véridique, ce coup de génie de Philippe d'Orléans, pour éviter les guerres qui avaient laissé le pays dans un état de délabrement et de misère effroyables. Echanger des princesses entre la France et l'Espagne pour garantir la paix.

Elles devinrent toutes deux reines, mais furent renvoyées dans leur pays respectif après la mort du mari espagnol.

 On en sort avec une impression de malaise, tant la vision du monde est pessimiste.... Rien n'égaie le destin de ces deux princesses, ni de ceux autour d'elles. Seule la Princesse Palatine est une bouffée d'oxygène dans un environnement sombre.

D'ailleurs, les palais sont plongés dans une semi-obscurité presque constante, et même lorsque les personnages sont à l'extérieur ou dans une pièce qui pourrait être claire, on a l'impression que l'ombre domine tout le temps.

Loin du film de Tavernier, où la Régence était une fête, ici, elle est sinistre. Et Olivier Gourmet n'est pas Philippe Noiret.

A part Lambert Wilson qui fait une composition à l'excès de son personnage, les autres acteurs semblent avoir gardé une distance par rapport à leur rôle, accentuant le malaise que l'on ressent. Même les enfants....