l'horloger de St Paul Bertrand Tavernier

Trente cinq ans plus tard, revoir un film.. On ne s'en souvient plus...Et dès la première scène, on s'aperçoit que le film est devenu hermétique pour un adulte trentenaire. Dialogue faisant allusion à Guy Lux, Léon Zitrone ou Michel Droit...
Film d'une époque où le parti Communiste et la CGT tenaient le haut du pavé, où mai 68 commençait à laisser des traces dans la société (Ah, ce père qui veut enfin dialoguer avec son fils rebelle !)

Tous ces petits plats qui défilent devant Philippe Noiret qui n'y touche pas, et pourtant ne perd pas sa bedaine.. Un De Niro aurait perdu dix kilos, à ce régime! Philippe Noiret formidable, néanmoins, avec ses Clark's.. et ses vestes étriquées comme sa vie!

Un temps où les policiers portaient la veste de tweed avec élégance, en promenant le lévrier afghan de leur bourgeoise de fille... où l'on roulait en deux chevaux ou en R16, où on se garait devant le palais de Justice de Lyon, sans se faire enlever sa voiture.

Et la curiosité : la même lampe sur le bureau de la secrétaire au commissariat de St Brieuc et au Tribunal de Lyon.. L'administration avait des prix de gros...

Bref, un temps de petits bonheurs...Si bien qu'en dehors de la performance des acteurs, on ne se sent pas vraiment concerné...
Un film vieillit vite.