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danerard's blog
11 novembre 2008

les pneus contact

Une amie m'a parlé de ses pneus contact ce matin, et cela m'a fait revivre un week end incroyable, il y a une dizaine d'année de celà...
Nous avions un appartement dans le Jura, dans lequel nous allions en fait quinze jours par an et qui était plus utilisé par les copains que par nous, donc, vu les frais, j'ai préféré le vendre.
La signature était prévue un samedi après midi, à Morez.
Comme il fallait non seulement signer, mais aussi déménager l'essentiel des objets qui se trouvaient dans l'appartement, j'ai demandé à mes fils de nous accompagner.
L'un d'eux, qui habitait Paris, nous a rejoints à Noisy le Grand, portant son casque de moto, car il avait prévu, en rentrant le lendemain, d'emprunter la moto d'un de ses copains, la sienne étant en panne.
Nous voilà donc partis en convoi, ma fille et moi dans une voiture, les garçons dans la vieille voiture de mon fils ainé.
Tout s'est à peu près déroulé normalement jusqu'au moment où nous sommes arrivés dans le Jura. Nous avons même déjeuné agréablement à Auxonne. Tout semblait rouler...
C'est en arrivant à Champagnole que les choses se sont gâtées, puisqu'il s'est mis à neiger en abondance...Et que les embouteillages étaient énormes.
Et le problème, c'est que la voiture de mon fils s'est mise à chauffer, au point qu'on voyait un nuage de fumée sortir du capot. Ils se sont donc arrêtés sur une aire et ont remis de l'eau, pendant que nous poursuivions notre route.. Au rythme de l'escargot, car la route était bouchée, et la neige tombait de plus en plus.. Au niveau de St Laurent en Granvaux, deux jolis renards follâtraient dans la neige.

J'ai réussi à joindre le notaire au téléphone, pour le prévenir que nous aurions du retard...
Nous avons mis trois heures entre Champagnole et Morez, ce qui met à peine une heure en temps normal.

Nous sommes donc arrivées, épuisées, le moral en berne ( ce qui n'est pas difficile quand on connaît Morez)surtout que nous ne savions pas ce qui était arrivé à mes fils, vu l'état de l'automobile et de la circulation!

Le tout, pour nous faire engueuler par la vendeuse de Century 21, parce que nous étions en retard...Comment? On n'avait pas de pneus contact??? Mais tout le monde dans le Jura a des pneus contact...J'ai eu du mal à lui faire comprendre qu'à Paris, les pneus contact..

Bref, on a fini par signer cette vente mirifique (vendu la moitié du prix d'achat dix ans plus tôt, mais c'était l'époque où il fallait se contenter de peu dans le Jura!) Et, à ma grande surprise, j'ai vu que le notaire payait sa commission à l'agence, alors que je devais atttendre le chèque... Et plus tard, j'ai constaté que ce notaire avait aussi, avec sa copine de l'agence, oublié de mettre la cave dans la vente. Je restais donc propriétaire d'une cave à la montagne.. Super pour passer les week ends...

Au sortir de chez le notaire, il faisait une nuit noire, la neige continuait à tomber, et nous n'avions pas fini de grimper vers les sommets. On s'est donc arrêtées dans une station service pour mettre des chaînes, et nous y avons retrouvé mes fils, qui mettaient aussi des chaînes ( moins cher que des pneus contact!)

Arrivés à l'appartement, nous avons dû nous organiser comme nous pouvions dans nos 20m2 et avons posé les matelas par terre. Evidemment, le seul restau du village fermait, mais ils ont consenti à nous faire une fondue, excellente au demeurant!

Après une nuit un peu difficile à 4 dormant par terre dans si peu d'espace! seule ma fille avait son lit...il a fallu emballer ce que nous emportions, vaisselle et objets personnels, et récupérer les matelas qui étaient corrects.

Le problème, c'est qu'en sortant, la neige étant tombée toute la nuit, mon fils, qui a autant de sens de l'équilibre que moi sur la neige, s'est étalé en sortant de l'immeuble, ce qui ne l'a pas mis de bonne humeur! Ensuite, il a fallu dégager les voitures, coincées sous 50 cm de neige... Un seul copropriétaire avait une pelle pour tout le parking.. Après avoir chargé les voitures et dit adieu à l'appartement, nous voilà partis, chargés à ras bord, et toujours avec nos chaînes, donc, roulant très lentement!

Ce n'est que sur l'autoroute, au niveau de Dôle, que nous avons pu nous débarasser de ces maudites chaînes, que j'ai d'ailleurs jetées à la première occasion...

On a déjeuné dans une station de l'autoroute et avons décidé de poursuivre notre route sans vraiment se soucier de l'autre. Si bien que ma fille et moi sommes arrivées un grand moment avant les garçons.

Qui, bien entendu, avaient encore eu des problèmes avec la voiture. D'après le garagiste, la seule solution, c'était de mettre le chauffage à fond pour contrebalancer le moteur chauffant.. Ne me demandez pas pourquoi.. Je l'ignore! Ils étaient donc dans un sauna, jusqu'au péage, et là, ils ont dû ouvrir la fenêtre... Qui a ensuite refusé de se relever! Ils sont donc rentrés toute fenêtre ouverte, chauffage à fond, sous la pluie! Beau terrain pour une angine!

Arrivés à domicile, mon fils a voulu aller prendre la moto de son copain, mais quand il est arrivé, la moto était en panne.. Il a donc demandé à son frère de le ramener chez lui à Paris. Mais comme la vieille voiture  refusait de démarrer, il m'a emprunté la mienne.

Et, sur l'autoroute, il est tombé en panne... Et la voiture qui le suivait lui est rentré dedans....Constat sur l'autoroute un dimanche soir, retour de week end... Et la voiture est rentrée sur une dépanneuse...

Comme j'avais laissé mon chien chez un copain, je suis allée la récupérer le lendemain matin, et j'ai raconté nos aventures, on m'a à moitié crue! Mais j'étais tellement fatiguée par ces deux jours, que je me suis étalée au bas de l'escalier du copain...

Quand on raconte cette histoire, je sens que les gens nous croient à moitié, et pourtant, je suis sûre que j'en oublie!

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