Rouge dans la brume de Gérard Mordillat

En commençant le livre, j'ai cru qu'il nous avait refait le coup de "Les vivants et les morts" l'usine occupée, le couple avec un fille, la petite amie dans l'usine, la lutte contre les patrons.

Le résumé en quatrième de couverture nous ferait croire à une histoire d'amour..

En fait, les grands thèmes de Mordillat sont présents, toujours la lutte contre le capitalisme, et cette fois, on sent qu'il s'est inspiré des grandes grèves de l'année dernière avec un Carvin grande gueule façon Xavier Mathieu, mais cultivé, ayant lu tout ce qui lui tombait sous la main pour s'échapper d'une vie familiale qui tenait de l'univers carcéral, comme disait Aragon...

Bref, pour les autres ouvriers, il est une référence, et on le met en avant lorsqu'il y a une déclaration à faire.

L'usine est occupée, et les ouvriers, une fois de plus vont séquestrer des membres du personnel dirigeant .

Parmi eux, la DRH, Anath, qui vient d'un milieu complètement différent, mais pas sans drames ni souffrances.

Et au milieu des conflits, des morts, des explosions, ils vont se débarasser de ce qui les encombrait, former un couple, et mener ensemble la lutte contre les les fermetures d'usines qui mènent au chômage et à la paupérisation.

Un livre dans l'air du temps, sur fond de révoltes ouvrières, quand les ouvriers n'intéressent plus personne.