Habemus Papam de Nanni Moretti

Voilà le cinéma que j'aime. Fin, intelligent, drôle et esthétiquement irréprochable.

Etre Pape? On pourait croire que c'est le rêve de tous les cardinaux..hé bien, pas du tout! Lors du Conclave, on entend les hommes en rouge prier le Seigneur de ne pas le faire élire... Et on les voit bien soulagés quand c'est un autre qui est élu.

Ces premières scènes sont d'une incroyable drôlerie : le défilé des cardinaux, leur installation dans la Chapelle Sixtine sans lumière, le concert des stylos, et l'élection du Pape sous les applaudissements.

Seulement, voilà! Le pape n'a aucune envie d'être pape! Alors on va dépêcher un psyachanalyste, le meilleur des psychanalystes... Qui aura bien du mal à faire parler son patient, puisque la conversation se passe devant tous les cardinaux...alors, ils envoie le Pape chez une collègue, son ancienne femme, qui tourne en boucle autour des frustrations de l'enfance... Et le Pape s'enfuit. Il va se retrouver au milieu d'une troupe théâtrale, lui qui ne rêvait que de théâtre dans sa jeunesse, lui qui connaît Tchekov par coeur....

Et pendant ce temps, le psy organise des championnats de volley ball dans la cour du Vatican....

Tout est drôle, décalé, les acteurs donnent l'impression de se régaler, avec en tête, Nanni Moretti et Michel Piccoli.

Pas un instant d'ennui, que du bonheur.