Drôle de premier janvier

La première surprise, ce matin, c’était les 13° dehors.. Jamais, de mémoire humaine, on n’avait vu pareille température un premier janvier. Et je m’étonne que les primevères soient en pleine floraison dans mon jardin, que les bulbes commencent à sortir et que les capucines soient toujours en fleurs!

J’ai pris l’habitude, au premier janvier, comme je ne me livre pas à une furieuse bacchanale la veille, d’aller dans le seul musée ouvert le matin du premier janvier : l’Orangerie. Je m’y régale de Nymphéas pour moi toute seule…

Ce matin, ce fut très différent. La traversée de la Place la Concorde aurait été un défi si j’avais eu un chien ce matin : les morceaux de bouteilles partout auraient mis à mal ses petites pattes. Mais je n’avais pas de chien…

Arrivée au musée, j’ai d’abord été saluée à l’entrée par un couple de Japonais d’un “bonjour “ en français, accompagné d’un sourire…Puis, j’ai constaté que le chef de la sécurité du musée avait ce matin une mission particulière : nettoyer la boue de l’entrée avec un papier… Il m’a confirmé en souriant qu’il y avait des restrictions budgétaires et qu’il en était réduit à la portion congrue!

Ensuite, à ma grande surprise, le musée était plein! Car j’avais oublié que ce matin était aussi le premier dimanche du mois et que donc le musée était gratuit… Alors je suppose que les agences de voyages avaient déposé leurs clients en leur indiquant la bonne affaire…Surtout que les autres musées sont fermés. Donc, pas de grand moment de solitude avec les Nymphéas…

Par contre, j’ai visité l’exposition des peintres espagnols de la fin du 19° et du début du 20° siècle. A part Picasso, Miro et Dali, je n’en connaissais aucun, mais je me suis régalée, car j’ai découvert des peintres formidables, qui ont, comme les peintres français de l’époque, subi les diverses influences, mais avaient en plus en eux, l’influence de leurs grands maîtres.

Les tableaux de Joaquim Mir m’ont particulièrement émue, paysages à la limite de l’abstraction, lumineux, aériens..

Et puis, il y a des curiosités, comme ce délicieux paysage de Dali, dans les roses et le bleus..

Et comme disait un monsieur dans les allées des tuileries, on se serait cru en Bretagne, avec ce petit crachin et cette étrange douceur….