Degas et le nu au Musée d'Orsay

Très grande exposition, qui permet de voir le cheminement de l'artiste, de ses débuts dans l'académisme et le rigide, jusqu'à ses dernières oeuvres, légères et audacieuses.

Essentiellement des pastels et des monotypes, qu'on avait peu vus, mais sont très intéressants, sans compter qu'ils peuvent aussi être émouvants, quand on voit le tracé d'un courbe faite au doigt

. Des sculptures aussi, et Renoir avait raison de penser que Degas était un grand sculpteur!

Avec parallèlement, des rappels de contemporains, de prédécesseurs ou de successeurs, qui permettent à la fois de voir d'où il venait, et quels ont été les peintres qui l'ont influencé, sachant qu'il a beaucoup copié les maîtres, et donnant une idée de son influence sur les générations suivantes. Touchante feuille de dessins de Gauguin ayant copié les attitudes des nus de Degas, ou magnifique nu de Picasso, sans compter qu'il est évident que Bonnard n'a jamais oublié les scènes de bain et les cadrages du maître.

Bref, une exposition très didactique..

Et une étrange impression, celle que la mode est à montrer que les peintres ont travaillé sur les mêmes sujets pendant des années, reprenant sans cesse les mêmes oeuvres. ( On a vu récemment Munch, il y a en ce moment Matisse au centre Pompidou, sur le même thème, et voilà que Degas refait, refait sans cesse aussi.)

Donc, remettons sans cesse notre ouvrage sur la toile..

Un petit problème à propos de cette exposition : les murs gris foncé qui étouffent les couleurs des pastels, et le manque de lumière.

L'impression d'être enfermé dans une boîte pourrait mener à la claustrophobie...

Remettez-nous des murs blancs, que les couleurs éclatent!