Cornouaille de Anne le Ny

Un film d'Anne le Ny, c'est toujours une expérience sensible.

Ici, c'est un voyage en Bretagne et les rapports que les autochtones entretiennent avec la mort, avec leurs morts, auxquel nous sommes conviés.

Odile entretient à Paris une relation avec un homme marié. A la mort de sa tante, elle hérite de sa maison en Bretagne, face à la mer, du côté d'Audierne.

Retour sur son enfance, qu'elle a oubliée, pour se protéger, car son père est mort dans cette maison, alors qu'elle n'avait que 12 ans.

Donc, elle décide de vendre, mais un de ses copains d'enfance, Loïc, réapparaît et essaie de la faire revenir dans le monde des vivants, de reprendre cette maison, d'accepter son enfant.

Qui est Loïc? que cherche t-il? Et que va t-elle trouver?

On accepte tout naturellement les dialogues avec les morts, leur présence. C'est étrange. Rien de spectaculaire à l'américaine, juste une vision de la présence de nos morts qui nous aident à vivre.

Et puis, il y a la Bretagne, ses paysages, ses rochers, ses nuages, on sent le vent...Et Vanessa Paradis est magique dans ce rôle de femme repliée sur elle-même qui va s'ouvrir petit à petit et trouver enfin sa place dans le monde.

Les deux comédiens Samuel le Bihan et Jonathan Zaccai sont tous les deux beaux et attendrissants.

On sent qu'Anne le Ny, en comédienne, les a menés sur les chemins de la sensibilité.