Hodler, Monet, Munch au musée Marmottan-Monet

Sur le thème de la difficulté de représenter le paysage dans des conditions extrêmes, trois peintres face à face.

Même époque ou presque, fin du 19°, début du 20° siècle, mais des techniques et des pensées très différentes.

Monet? On connait ses tableaux par coeur, d'autant que nous sommes dans le temple qui l'abrite. Et curieusement, par rapport aux deux autres, on a l'impression qu'il vient d'un autre siècle, tant le Suisse et le Norvégien ont une approche moderne.

La plupart des tableaux de Munch exposés ont été vus à l'exposition du Centre Pompidou, mais elles ont une force et une présence dont on ne se lasse pas, une modernité dans la composition, les couleurs.

Et puis, il y a Hodler, ses paysages composés au cordeau, lignes parallèles, reflets dans l'eau, évocation poétique des lacs et montagnes suisses, symboliques du temps qui passe et de la petitesse de l'homme face à la nature

On n'avait pas vu autant de toiles du peintre depuis son exposition à Orsay.

Le musée Marmottan est un endroit hors du temps et de l'espace : en y entrant, on a l'impression d'entrer dans un club réservé aux dames du 16° qui y viennent en groupes cornaquées par des conférencières qui leur ouvrent les portes de la connaissance...C'est drôle, presque touchant.

Mais si, par pitié, on voulait bien éclairer les tableaux correctement, ce serait magnifique! Parce que les salles d'exposition sont étroites, basses de plafond, mal éclairées, si bien qu'en plus, si les groupes agglutinés devant les tableaux vous empêchent de les voir correctement, on en sort claustrophobique!

Un peu de lumière naturelle, par pitié!