L'oeuvre sans auteur de Florian Henckel von Donnersmark
Un film fascinant qui doit beaucoup à la biographie de Gerhard Richter. Son enfance à Dresde, puis à la campagne, l'internement de sa tante, l'apprentissage de la peinture et le départ pour l'ouest.
Mais bien sûr tout est revu et romancé.
Et il y a ce personnage de médecin gynécologue SS, partenaire du programme d'euthanasie des personnes inadaptées, à médecin reconnu par les autorités soviétiques, puis va passer à l'ouest et continuer à travailler sans être jamais inquiété.
Le mal incarné, interprété par le superbe Sebastian Koch.
Un film brillant, esthétiquement très recherché, qui couvre une période historique importante, l'Allemagne nazie, la DDR, l'évasion vers l'ouest quand c'était encore possible.
Et la recherche picturale, comment trouver qui l'on est et donc, trouver sa propre peinture, après avoir tâtonné sous d'autre influences.
Au début du film, le personnage de la tante de l'enfant est un moment de pure poésie avant de devenir un cauchemar.
Trois heures? On ne s'en rend pas compte.
Magnifique.