Les intranquilles de Joachim Lafosse
L'autobiographie de Gérard Garouste s'appelait "l'intranquille".
Ce film lui doit beaucoup sans doute, puisqu'il s'agit d'un peintre qui n'arrive pas à maîtriser sa bipolarité, détruisant au passage sa vie de famille qui avait pourtant tout pour être heureuse, une femme aimante et un fils qui l'adore, une magnifique maison à la campagne.
Le début démarre tout en douceur, pendant des vacances qui laissent pourtant présager la suite, quand le père laisse le petit garçon ramener le bateau à moteur tandis qu'il rentre à la nage.
Et les crises vont devenir de plus en plus violentes, sous les yeux d'un enfant qui a bien du mal à ne pas se sentir concerné. Quant à sa femme, pour un peu, c'est elle qui plongerait dans la folie.
Damien Bonnard est prodigieux dans le rôle du peintre, et s'appeler Bonnard pour tenir le rôle d'un peintre!
Mais il a le bon geste lorsqu'il peint, et l'on voit dans le générique qu'il a participé aux toiles.
Belles toiles de Piet Raemdonck.
On souffre avec Leila Bekhti, mais aussi avec le peintre en proie à ses démons.
Beau film.