Le vin des rues de Robert Giraud
Le vin coule dans les ruisseaux de Paname...
Ce n'est pas un roman, mais c'est Le roman d'un Paris disparu, celui de la cloche et des prostituées, des derniers clandés, des Halles, qui étaient encore le ventre de Paris.
Des récits, des personnages, des lieux, qui, depuis l'écriture de ce livre (1955) ont disparu...
Des trognes à la Ensor,avec la mort qui surgit sous les masque, à la Franz Hals, rubiconds et rongés par l'alcool.
Le plus souvent du vin, du rouge, quelquefois du rhum, mais on reste dans le bas de gamme. Pas de Cheval Blanc, M'sieurs Dames, dans une société qui vit sous les ponts, sur les fortifs, dans des cabanes, dans des chambres de bonnes pour les plus huppés.
Et une langue d'une incroyable beauté, quand la poésie vient de l'argot, quand le verbe populaire se hisse aux plus hautes subtilités, sonorités, exprimant avec force et verdeur toute la grandeur d'un petit peuple où les aventures les plus folles peuvent se dérouler.
Pas beaucoup de gaîté! la vie n'est pas rose pour tout le monde..
entre pauvreté et alcoolisme..
Elle est plutôt rouge..Façon Beaujolais.