James Ensor au Musée d'Orsay
Encore une bonne grosse claque! Depuis la première salle, jusqu'à la dernière, je suis restée bouche ouverte, presque bavant de bonheur.. Bon, j'exagère un peu, mais c'est vrai que j'étais un peu en apnée devant certains tableaux.
Coups de brosses virevoltants, couleurs éclatantes, recherche de la lumière, ciels plombés gorgés de sang, masques et squelettes, intérieurs ostendais étouffants, chaque tableau mène à une réflexion, à un plongeon dont on ne ressort pas indemne! Une technique époustouflante et une vision du monde à faire peur...
Les petis dessins à la craie et au fusain sont incroyablement fluides, et c'est le seul moment où l'on sent chez Ensor une sorte d'abandon... Pour le reste, on sent que tout est contrôlé, décortiqué. La souffrance, l'étouffement sont patents.
Les dessins satiriques sont d'une incroyable méchanceté. Ensor aurait pu dessiner pour Charlie Hebdo!
Voir les masques qu'il possédait, en face des tableaux dans lesquels il les a utilisés est un moment d'une incroyable poésie.
Et la dernière salle, contenant ses autoportraits, est une sorte de point d'interrogation final: qui était James Ensor?