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danerard's blog
6 septembre 2010

Un Poison Violent de Katell Quillévéré

L'esprit et la chair.
Le poids du catholicisme dans un village breton avec enclos paroissial. Et pluie bretonne qui n'aide pas à remonter le moral!

C'est un peu "Théorème à la bretonne.".
Une adolescente rentre au pays pour y faire sa confirmation, et son retour sert de révélateur à des crises qui n'osent pas dire leur nom.
Il y a son grand père, qu'elle adore et le lui rend bien, mais qui va bientôt mourir, et ressasse  ses souvenirs avec l'aide d'un lecteur de 78 tours et d'une libido pas éteinte, un Michel Galabru qui a presque l'air de jouer son propre personnage.

Il  y a sa mère, Mater Dolorosa, dont le mari vient de la quitter pour une autre, et cherche la consolation dans la religion ( une Lio merveilleusement tragique).

Le problème est qu'elle se raccroche  et c'est sans doute le plus beau personnage de l'histoire, à un jeune prêtre, très beau, très italien, qui a du mal à vivre sous le crachin breton, et s'accroche à sa foi pour ne pas perdre pied, car il aime Lio d'un amour très charnel.

Et il y a ces deux adolescents qui découvrent l'amour et la tendresse, sur fond de forêt et de rivières.

Il y a le père, adolescent encore, à son âge, qui n'assume rien.

Un ensemble de beaux personnages, avec un sujet passionnant, les conflits de l'âme et de la chair, de la religion et de l'athéisme, dans un environnement pesant de village de province.

Le problème, c'est que le traitement du film le rend tellement lent que par moments on se demande si on ne va pas faire comme le monsieur qui était derrière moi, et dont j'entendais le doux ronflement!

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