La Naissance de Vénus de Sarah Dunant

Florence, de la mort de Lorenzo à la fin de Savonarole, l'histoire d'une femme qui a désespérément cherché à vivre libre dans une société où les femmes n'avaient que le droit d'être belles, d'obéir à leurs maris et de leur faire des enfants.

Née dans une famille bourgeoise à l'abri du besoin, Alessandra a été élevée par sa mère dans le goût des lettres, elle parle latin et grec. Mais surtout, elle dessine en cachette. Ses deux frères, eux, sont peu intéressés par les études, l'un étant plus attaché à son apparence physique et l'autre semblant un peu "lent".

Mais eux ont le droit de sortir, de jour comme de nuit, alors qu'elle est confinée chez elle, entre sa mère, elle-même très cultivée, et son esclave "noire" qui est plus son amie qu'une servante.

La venue d'un peintre ramené des Pays Bas pour repeindre leur chapelle va bouleverser sa vie. Elle va considérer enfin qu'elle peut elle-même peindre, et va éprouver pour lui des sentiments qu'elle n'analysera pas tout de suite.

D'ailleurs elle sera très vite mariée afin de pouvoir être indépendante, mais malheureusement, si son mari va devenir son meilleur ami, car il est lui aussi d'une grande intelligence, c'est de son frère qu'il est amoureux...

Le roman fourmille de personnages truculents ou effrayants, on a l'impression d'être dans ce siècle si particulier de l'histoire toscane, avec les Medicis, Savonarole, l'occupation française, la peste...

Et cette jeune femme est attachante, avec ses foucades, ses emportements, ses passions, rendues encore plus vives par l'obligation de les taire, de les réprimer.