L'écume des jours de Boris Vian
Comme un livre qu'on a lu il y a cinquante ans, et qu'on vient de relire, vous semble complètement différent de ce qu'il était dans votre souvenir!
Adolescente, j'avais surtout retenu les histoires d'amour. Vieille, je m'aperçois que ce livre est incroyablement violent!
Gore à tous les étages: on meurt et pas seulement mangée par un nénuphar! Le sang gicle sans arrêt!
Et quelle dénonciation de la société! Les gens sont indifférents les uns aux autres, ils ne font que profiter des autres, les écraser, les maltraiter! C'est très dur, très dur!
C'est l'argent qui mène le monde, et si on n'en n'a pas, ou plus, on se rit de vous, on vous écrase!
Bien sûr, comme dans mon souvenir, il reste la virtuosité du langage et de l'image, mais cette fois, l'impression reste d'un livre sur l'indifférence à la souffrance.