Odilon Redon au Grand Palais
A l'extérieur, rien à voir avec les expositions Monet ou Turner.. Pas de queue...et dans l'exposition, c'est pareil, on peut regarder tranquillement, il n'y a pas grand monde..
Pourquoi une telle différence? Sans doute au fait que Redon, finalement, n'est pas un peintre très connu du grand public. Peut être que cette exposition va aider à le faire connaître. Et puis, il n'est pas impressionniste.. Pas de beaux paysages pleins de fleurs, à priori...
La première partie de l'exposition est consacré à ses Noirs. Période où il travaillait uniquement au fusain ou au crayon, où il faisait des gravures et des lithographies.
Ambiance feutrée, peu de lumière, petits formats. Heureusement que la foule ne s'est pas déplacée!
Les thèmes sont récurrents: l'oeil, l'araignée, les têtes coupées, les chevaux mythiques, au service de fantasmes autour du rêve ou du cauchemar, c'est selon l'appréciation de chacun
La deuxième partie de l'exposition plaît plus aux visiteurs : Redon découvre la couleur, souvent par le truchement du pastel dont il fera un grand usage. Et les cauchemars se transforment, disparaissent, au profit de fleurs et de papillons, dans une envolée lyrique très féminine. Il va faire des cartons de tissus pour fauteuils...
C'est d'ailleurs l'impression que j'ai eu tout au long de l'exposition : une incroyable féminité!