La Conquête de Xavier Durringer

Me voilà bien embarassée pour parler de ce film.

Le problème, c'est que je ne sais pas trop quoi en dire...Rien sur l'esthétisme en tous cas. Ca ressemble plus à un film pour la télévision qu'à un film pour grand écran.

Film sur Nicolas Sarkozy, qui nous devient presque sympathique à force d'être mal dans sa peau, mal aimé, maltraité...par ces grands fauves que sont Chirac et Villepin..

Mais d'où leur vient donc cette haine pour le "nain"? De la trahison au moment de l'élection présidentielle de 1995? En tous cas, leur duo est hilarant, les dialogues sont brillants, et on a souvent l'impression "d'y être pour de vrai..." Surtout  que les comédiens, Samuel Labarthe et Bernard Lecoq sont parfaits. Tout y est, le physique, les intonations, les voix... Ah, cette jouissance dans l'oeil de Villepin quand il entend sur France Inter que le nain est cocu.....et il rame, il rame...

Mais c'est aussi l'histoire de la fin d'un amour. Pauvre Nicolas abandonné par sa femme au moment où il aurait le plus besoin d'elle. La Cécilia n'est pas montrée sous son plus beau jour, c'est le moins qu'on puisse dire, elle a un côté harpie... Pas mieux pour Rachida Dati dont on voit les dents rayer le plancher. La seule qui reste sympathique, côté femmes, c'est Bernadette Chirac, qui reste attachée à Nicolas, contre vents et marées.

On retrouve un peu de toutes les phrases dites au cours des différentes apparitions du futur président, et certaines résonnent désormais amèrement, je pense, pour ceux qui votèrent pour lui en pensant qu'il allait révolutionner la politique! Et le film montre bien que l'apparition d'Henri Gaino va tout changer dans les discours, leur apporter un souffle qui va tout faire basculer.

L'ensemble est distrayant, apportant un éclairage intéressant sur les coulisses de la politique, cela pourrait s'appeler petits meurtres entre amis, car curieusement, on ne voit jamais apparaître la partie adverse, sauf sous forme d'allusions, tout se passe dans le même clan.

Mais le film ne se hausse jamais à la hauteur du battage médiatique qui lui a été réservé!